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Synode des jeunes : l’évangélisation du « continent numérique »

Synode des jeunes

La question de la présence des jeunes, croyants ou non, sur Internet et les réseaux sociaux a été présentée par beaucoup comme un enjeu majeur. D’autres voix appellent aussi à ne pas oublier que l’essentiel est dans le monde réel.

Comme attendu, et comme d’ailleurs dans toute réflexion contemporaine sur la jeunesse, dans l’Église ou ailleurs, la question des nouvelles technologies, d’Internet et des réseaux sociaux a été l’un des grands sujets de discussion au cours de ce Synode des jeunes. De nombreux pères synodaux ont multiplié les déclarations enthousiastes et les témoignages positifs, à l’instar de Mgr David Bartimej Tencer, évêque de Reykjavik (Islande), qui a expliqué avoir recours à la visioconférence pour des cours de catéchisme dans son diocèse très étendu. Un père synodal a même plaidé pour la création d’un « Bureau spécial pour la pastorale et la mission numérique » au Vatican.

Des évêques connectés
Si les jeunes ont été largement reconnus comme les plus capables dans le domaine du numérique, l’usage dynamique que certains évêques ont eux-mêmes fait des réseaux sociaux au cours du Synode leur a d’ailleurs permis de se faire remarquer. On pense par exemple à Mgr Peter Comensoli, l’archevêque de Melbourne qui a publié sur Twitter le texte de son intervention, ou encore une photo du pape rendant une visite impromptue à son groupe de travail. Ou encore à Mgr Emmanuel Gobilliard, évêque auxiliaire de Lyon, qui a réalisé lui-même des interviews vidéo avec d’autres participants au synode, dont une avec le pape François.

D’autres vont encore plus loin, comme Mgr Robert Barron, évêque auxiliaire de Los Angeles. Hyperactif sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, il a profité du synode pour lancer et promouvoir une plate-forme d’évangélisation en ligne, « Word on Fire ». Un projet aux moyens apparemment importants, puisque l’évêque américain est venu à Rome accompagné de sa propre équipe de tournage et de production vidéo.

Est-ce aller trop loin ? En tout cas, d’autres voix au Synode ont rappelé l’existence de limites aux activités numériques, plusieurs pères synodaux soulignant par exemple les risques d’addiction. « C’est très important, mais ce n’est pas suffisant », a pour sa part déclaré en conférence de presse frère Aloïs, prieur de la communauté de Taizé, expert au Synode, au sujet de la présence de l’Église sur Internet. « Nous devons parler un langage du cœur, de notre cœur, et nous devons parler aux cœurs des autres. C’est bien plus qu’une question technique de communication. »

Les jeunes eux-mêmes, dans la déclaration finale du présynode au mois de mars, avaient relevé les limites et les risques d’une vie « hyperconnectée ». « Les relations en ligne peuvent devenir inhumaines. Les espaces digitaux nous rendent aveugles à la vulnérabilité de l’être humain et nous empêchent de réfléchir par nous-mêmes », écrivaient-ils.

Une préoccupation occidentale ?
Par ailleurs, dans le contexte d’un synode universel, il faut aussi noter que la question de la présence de l’Église sur le « continent numérique » est avant tout une préoccupation de pays eux-mêmes très connectés. En de nombreux endroits du monde, c’est la question même de l’accès à Internet et aux nouvelles technologies qui se pose, bien avant de savoir si on les utilise dans un but d’évangélisation. Parmi les jeunes auditeurs du Synode, la Guinéenne Henriette Camara a notamment fait valoir ce point.

À ce sujet, une carte de l’utilisation du mot-clef #Synod2018 sur les réseaux sociaux, publiée sur le compte officiel du Synode sur Instagram, est assez éloquente : les zones les moins colorées sur la carte, en particulier l’Afrique, sont précisément celles qu’on a l’habitude de présenter comme les « foyers » de jeunes chrétiens.

Dans le document final, on peut s’attendre à ce que les pères synodaux posent sur ces enjeux un regard équilibré, réaffirmant l’importance de la présence des catholiques sur Internet, mais rappelant aussi la nécessité d’accompagner les jeunes dans leurs activités en ligne. Ce faisant, ils répondraient à une demande directe du présynode des jeunes, qui appelaient clairement de leurs vœux une telle formation. Surtout, on peut s’attendre à ce que les pères synodaux accordent aux jeunes le premier rôle dans la présence chrétienne sur Internet.

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