LA PAROISSE
LA FRESQUE
LA FRESQUE
Comme l’affirme Saint Jean Dalmatien, grand défenseur de la valeur des images : « Il fut un temps où Dieu, n’ayant ni corps, ni figure, ne pouvait en aucune façon être représenté par une image. Mais maintenant qu’Il s’est fait voir dans la chair et qu’il a vécu avec les hommes, je peux faire une image de ce que j’ai vu de Dieu. A visage découvert, nous contemplons la gloire du Seigneur ».
Personne ne peut voir Dieu, mais Lui s’est fait voir à nous, Il s’est révélé pour que nous puissions le regarder, et non seulement l’écouter.
Les images proposées s’offrent comme instrument pour la prière personnelle et ecclésiale.
Construites sur le témoignage biblique et sur des textes liturgiques, elles conduisent l’observateur à se rappeler la Parole, de la même manière que la Parole et la liturgie rappellent les saintes images, en profonde unité d’esprit, d’âme et de sensibilité corporelle. Elles ne naissent pas de la fantaisie subjective d’un peintre ou de sa personnelle expérience spirituelle, mais elles se placent au sein de l’antique tradition de l’Eglise, utilisant le langage symbolique de l’iconographie canonique, basée sur des règles universelles.
Pour cela, comme celles peintes au VI, X, XIII ou XXIème siècle, en Grèce, dans les Balkans, en Russie ou en Italie, bien que différentes dans les styles, ces images sont compréhensibles ( parce qu’elles ont le même langage) Expression de suivre l’Eglise et de l’unité de foi des chrétiens.
On ne représente pas ce qui est advenu dans le passé, ce qui est raconté dans les Évangiles ; on raconte plutôt ce qui est évoqué, perçu comme présent, celui que les Apôtres ont rencontré. Le sujet principal et immanquable c’est Jésus Christ, image visible du Dieu invisible (Col 1,15), qui, assumant la forme et les couleurs humains, non seulement se rend icône, mais aussi à travers son icône rend les chrétiens présents au mémorial ; Il en fait des authentiques témoins oculaires au même titre que les Apôtres et Marie sa Mère et de la manifestation divino-humaine. Il est clair que les fidèles écoutent, voient, touchent la personne de Jésus dans sa matière du sacrement et à travers elle. Mais du signe sacramentel, de l’action liturgique font partie aussi le chant, les paroles, le lieu, les images. (CEC N° 1159ss)
Cette conception de l’image fait partie du patrimoine dogmatique de toute l’Eglise, et a été ponctuellement exprimée par le second concile de Nicée, 7ème concile œcuménique, en 787.
Il s’agit d’images (œuvre d’art sacré, bien différent de celles que le concile Vatican II reconnaît comme œuvre de l’art religieux ou des arts libéraux), lesquelles ne peuvent pas être expressions d’expériences individuelles, ineffables ou traduites avec un langage bien compréhensible et arbitraire.
« L’art pour l’art, lequel ne renvoie qu’à son auteur sans établir un rapport avec le monde divin, ne trouve pas de place dans la conception chrétienne de l’icône, Quel que soit le style qu’il adopte, chaque type d’art sacré doit exprimer la Foi et l’Espérance de l’Eglise. La tradition de l’icône montre
que l’artiste doit être conscient d’accomplir une mission au service de l’Eglise. » Saint Jean Paul II.
La peinture de l’Eglise se communique sans trop d’explications, puisque dans sa variété de styles, elle utilise le langage commun de l’Eglise. Elle comporte une communion reconnaissable avec le passé, une fidélité à la tradition.
« La tradition n’est pas transmission de chose ou de parole, une collection de choses mortes. La tradition est le fleuve vivant qui nous lie aux origines. Le fleuve vivant dans lequel les origines sont toujours présentes. Le grand fleuve qui nous conduit au port de l’éternité. Et étant ainsi, dans ce fleuve, vivante se réalise toujours de nouveau la Parole du Seigneur : Voici que je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » Homélie de Benoit XVI
Mar 31 2024
Mar 30 2024