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L’Église ivoirienne s’engage dans la lutte contre les abus sexuels

abus sexuels coronavirus

Au terme de son Assemblée plénière qui s’est déroulée à Korhogo, dans le nord de la Côte d’Ivoire, du 13 au 19 janvier, la Conférence épiscopale ivoirienne a adopté un protocole de protection des mineurs qui contraint tous les diocèses du pays à collaborer avec la justice en cas d’abus sexuels et donne des directives pour la prévention.

L’adoption de ce protocole envoyé pour validation au Saint-Siège s’ajoute à une multitude d’initiatives pour lutter contre les abus sexuels et protéger les mineurs et personnes vulnérables.

Neuf mois après la publication du Motu proprio du pape François « Vous êtes la lumière du monde » qui impose aux Églises particulières un certain nombre de mesures pour lutter contre les abus sexuels et protéger les mineurs, la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire (Cecci) a franchi un pas majeur en adoptant, le 18 janvier, un protocole de protection des mineurs qui contraint tous les diocèses du pays à collaborer avec la justice en cas d’abus sexuels.

Le protocole de protection des mineurs

« Nous archevêques et évêques de Côte d’Ivoire, s’est engagé l’épiscopat du pays, marquons notre ferme volonté à nous inscrire dans la démarche de toute l’Église qui veut que ses fils et filles soient irréprochables dans la mission évangélisatrice et, soucieux de garantir la protection des mineurs et des personnes vulnérables, affirmons l’engagement de l’Église Catholique en Côte d’Ivoire à suivre la législation civile en collaborant avec les autorités judiciaires du pays. »

Dans ce document, l’épiscopat de Côte d’Ivoire s’engage à pendre en compte la problématique des abus sexuels dans la formation au séminaire. Ainsi, il veillera à ce que « ceux qui demandent l’admission dans un séminaire ou une maison de formation, ou qui déjà présentent leur demande pour recevoir le sacrement de l’Ordre, ne soient en aucune façon impliqués dans ces délits ou situations problématiques dans ces domaines ». Dans le même ordre d’idée, les formateurs des séminaires sont désormais tenus d’assurer aux éventuels candidats au sacerdoce qui seraient d’anciennes victimes d’abus sexuels un suivi psychologique adapté. Des cours spécifiques ou des séminaires sur la protection des mineurs se sont désormais adjoints au programme.

Le protocole de protection de mineurs de la Cecci inclut également une formation sur la protection des mineurs qui concerne « le clergé et les agents pastoraux, les candidats au sacerdoce et à la vie religieuse, les responsables des communautés nouvelles, les employés et les bénévoles qui travaillent avec des mineurs et des adultes au nom de l’église. »

Bureaux de signalement dans chaque diocèse

La Conférence épiscopale ivoirienne prévoit, enfin, au niveau de chaque diocèse, un bureau de signalement d’éventuels abus sexuels. « Chaque point de contact est dirigé par une personne de référence formée sur la protection des mineurs et personnes vulnérables au niveau de chaque diocèse », précise le protocole qui ajoute : « Ce bureau ou point de contact peut orienter vers une aide extérieure tant psychologique, sociale, juridique que spirituelle. En fonction de la nécessité ou de la demande (victime, abuseur, suspect, témoin), on peut se référer à un service d’aide. »

Interrogé par La Croix Africa, le père Emmanuel Wohin Nin, secrétaire général de la conférence épiscopale ivoirienne, indique : « Au plus tard à la mi-mars 2020, à l’occasion de la 115e Assemblée de la Cecci, à Yamoussoukro, tous les évêques feront parvenir la composition des bureaux de signalement diocésains respectifs ».

Centre de protection des mineurs et personnes vulnérables

En mars 2019, l’Institut catholique missionnaire d’Abidjan (Icma) a ouvert un Centre de protection des mineurs et personnes vulnérables dirigé par sœur Solange Sia, religieuse de la Congrégation Notre-Dame du Calvaire et théologienne.

Depuis quelques mois, le centre est sollicité par de nombreuses structures de l’Église catholique désirant que leurs membres soient sensibilisés. « Nous avons déjà rencontré des animateurs de catéchèse de Koumassi, Saint- Étienne dans le diocèse Grand-Bassam, explique-t-elle, mais aussi les paroissiens et enfants de la paroisse Notre-Dame du Rosaire de Soubré, dans le diocèse de San Pedro (sud-ouest), les paroissiens de Saints-Martyrs, toujours à Soubré mais également les enfants de l’église des Saints des derniers jours à Ndotré, dans la commune d’Abobo, à Abidjan ».

Les élèves du Centre lasallien africain (Celaf) et ceux du lycée municipal d’Abobo viennent compléter cette liste de structures sensibilisées à la problématique des abus sexuels.

Le centre de protection des mineurs a, par ailleurs, assuré la formation des prêtres et religieux et religieuses du doyenné Joseph-Akichi dans la commune d’Abobo et celle des prêtres du diocèse de Yopougon. Il a également inscrit au programme la formation des prêtres du diocèse de Bondoukou (est), les 17 et 18 février, et celle des prêtres du diocèse d’Agboville (sud) dans les prochaines semaines.

Jésuites

De leur côté, les jésuites d’Abidjan s’investissent dans la lutte contre les abus sexuels. Ainsi, le père Jean Messingue, jésuite et psychologue spécialiste de la question de l’écoute et de l’accompagnement spirituel, a été sollicité pour assurer la formation en matière de prévention des abus sexuels, des étudiants de l’Institut théologique de la Compagnie de Jésus (ITCJ), celle de religieux de la Congrégation des marianistes, du personnel éducatif et administratif de deux collèges marianistes (Notre Dame d’Afrique et Don Bosco).

Les 17 et 18 février, il assurera une formation des prêtres du diocèse de Yamoussoukro, dans le centre puis, celle des prêtres du diocèse de Bouaké, toujours dans le centre, dans quelques semaines.

Le 29 février, une conférence portant sur la prévention des abus sexuels sera également proposée au grand public par l’Institut théologique de la Compagnie de Jésus (ITCJ).

 

Source : africa.la-croix.com

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